Bilan
de l'année
Renouveler l'engagement d'aider les pays à se redresser de manière équitable de la COVID-19, avec des économies résilientes au climat.
À l’aube de janvier 2020, la COVID-19 faisait son apparition à Wuhan, en Chine.

La plupart des personnes à travers le monde n’avaient aucune idée de ce qui s’annonçait ni de la manière dont un parasite microscopique allait rendre leurs vies méconnaissables.
Pendant que le virus poursuivait sa besogne, les gens continuaient à prendre l’avion, à faire du shopping dans des marchés animés et à se rassembler en grand nombre dans des arènes sportives, des restaurants et des salles de spectacle.
Le 11 mars, le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré une pandémie mondiale.

Le silence est alors retombé et le temps s’est arrêté dans des villes habituellement animées. Des branches d’activité entières ont cessé de tourner et des centaines de millions de personnes ont perdu leur emploi.
Et le temps s’arrêta
Alors que le monde retenait son souffle, il était devenu clair que la crise sanitaire allait engendrer une crise sociale et économique tout aussi grave.
Parallèlement à la riposte sanitaire dirigée par l’OMS, une riposte socioéconomique était pilotée par le PNUD.

Dans plus de 100 pays, de la Serbie à la Thaïlande, nous avons commencé à travailler sur des évaluations d’impact pour les gouvernements et les partenaires, en vue d’alléger les souffrances économiques et de favoriser une reprise juste, équitable et verte.
Cette démarche est capitale. Les pandémies finissent par disparaître, mais sans un soutien économique adéquat, les difficultés économiques prendront de l’ampleur, s’aggraveront et mettront en péril des vies, des moyens de subsistance et des sociétés pour les années à venir.

Les conséquences peuvent être catastrophiques lorsqu’elles sont liées aux deux crises existentielles auxquelles nous sommes actuellement confrontés, à savoir le changement climatique et le creusement des inégalités.
La pandémie de COVID-19 nous offre l’occasion de nous orienter vers une économie plus durable.
Protéger les plus vulnérables
En théorie, les pandémies sont des égalisateurs : quiconque est exposé aux virus. La COVID-19 présente toutefois de nombreuses facettes imbriquées, et les plus pauvres et les plus vulnérables sont les plus durement touchés par la quasi-totalité d’entre elles.
Le PNUD plaide pour un revenu de base temporaire et la couverture sanitaire universelle. Bien avant la pandémie, les coûts de soins de santé plongeaient 100 millions de personnes dans l’extrême pauvreté chaque année.
Notre simulateur de revenu de base temporaire montre ce que cela coûterait de sortir les personnes vulnérables de la pauvreté dans 132 pays.

Les femmes ont perdu plus d’emplois, se sont occupées d’une plus grande partie du travail non rémunéré et ont souffert d’une recrudescence des violences domestiques. En collaboration avec ONU Femmes, le PNUD a mis au point le Gender Response Tracker, un outil qui permet de suivre les mesures prises par les pouvoirs publics pour juguler la crise, en prenant en compte directement les besoins économiques et sociaux des femmes ainsi que leur sécurité physique.

En savoir plus pour en faire plus
Plus nous en savons, plus nous pouvons agir efficacement. Il est indispensable de disposer de données en temps réel.
La plateforme de données sur le redressement socioéconomique après la COVID-19 permet de recueillir des données de l’ONU, d’organisations sans but lucratif, d’universités, de partenaires de développement et de pays du monde entier. Il s’agit d’un outil d’analyse, d’information et de collaboration. Il évolue constamment, ce qui nous permet de changer de cap lorsque les circonstances l’exigent.

La pandémie a également mis en lumière les conséquences de la fracture numérique ; le confinement a montré que l’internet n’est pas un luxe, mais une nécessité.
Réduire la fracture numérique permettrait de diminuer de deux tiers le nombre d’enfants privés d’apprentissage parce que leurs écoles sont fermées.
« Les humains exercent une pression inédite sur la planète. Face à la COVID-19, aux températures record et aux inégalités croissantes, il est temps d’utiliser ce pouvoir pour redéfinir notre entendement du progrès, car nous savons les effets de notre empreinte carbone et de l’empreinte de nos modes de consommation »
—Administrateur du PNUD
Achim Steiner
Alors que nous nous remettons de la pandémie, le 30e Rapport sur le développement humain du PNUD propose une mesure expérimentale mondiale qui illustre le défi qu’est la lutte contre la pauvreté et les inégalités tout en allégeant les pressions exercées sur la planète.
Les autres crises sanitaires
« Le problème était de savoir comment se rendre au bureau, comment nous sommes vus en public. Ce n’est pas facile, nous sommes une population oubliée. »
—Venus, Panama
L’énorme pression que la COVID-19 a exercée sur les soins de santé a affecté les personnes qui font face à d’autres maladies. Le PNUD travaille avec des partenaires au Kirghizistan et au Panama pour venir en aide aux personnes vivant avec le VIH et à la communauté LGBTQ.
En Guinée-Bissau, nos campagnes de prévention concernent à la fois la COVID-19 et d’autres maladies comme le paludisme.

Des personnes ont payé un lourd tribut mental du fait de longs mois de confinement, en particulier dans des pays comme la Syrie, où les gens éprouvent déjà d’énormes difficultés. Le PNUD fournit à ces personnes une assistance en ligne.

Faire passer le mot
« Un mensonge peut faire le tour de la terre le temps que la vérité mette ses chaussures. »
—Mark Twain
La vérité compte également parmi les victimes du coronavirus, et la désinformation s’avère mortelle. Le PNUD encourage les gouvernements à prendre les devants dans la lutte contre des souffrances inutiles.
Nous soutenons les communautés autochtones du Pérou qui informent sur les mesures de sécurité dans leurs propres langues.

Le PNUD Iraq a lancé une campagne baptisée “Vainquons le Corona” dans dix villes.

Pour avoir un tableau plus complet de la situation, nous avons demandé à huit photographes de premier plan d’examiner en profondeur les retombées de la COVID-19 lors de l’exposition internationale Photoville à New York.

Un cygne blanc
Un « cygne blanc » désigne un événement prévisible. Les experts en santé publique savaient que la question n’était pas de savoir « si » mais « quand » la prochaine pandémie surviendrait. Comme certains pays l’ont montré, il est possible de se préparer et de mettre en place un mécanisme de défense rapide et efficace. Dans d’autres régions, cela n’était tout simplement pas possible, car la COVID-19 ne se contentait pas de rendre les gens malades.
Pourtant, le virus a montré où nous n’avons pas réussi à lutter contre les inégalités et les injustices, et mis en évidence la destruction du monde naturel. Et elle a nettement indiqué la voie à suivre.
Nous servant des objectifs de développement durable comme boussole, nous devons nous unir en tant que communauté mondiale et renouveler notre engagement à aider chaque pays à se redresser de manière juste et équitable, avec des économies fortes et résilientes au climat.