Les preuves
Les jeunes sont témoins, alors que trop d’adultes en sont incapables, d'un monde qui devient rapidement méconnaissable.
Ces quatre dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées.
L’Arctique a brûlé cet été et les calottes glaciaires fondent à une vitesse surprenante.
Les villes de notre planète n’ont jamais été aussi chaudes.
L’Inde a vécu sa pire vague de chaleur : quatre villes du nord ont enregistré des records dont un au Rajasthan où la température a dépassé deux fois 50°C en une semaine.
Les températures de quatre pays européens ont atteint des niveaux jamais relevés auparavant.
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Preliminary new German heat record.. 42,6 °C! Over 2° warmer than the old record.
— Greta Thunberg (@GretaThunberg) July 25, 2019
Which was yesterday.... https://t.co/i4OuL5VLu7

L’année dernière, une lycéenne suédoise, Greta Thunberg, a peint une pancarte, et est allée s’installer devant le Parlement.
Elle n’avait écrit que trois mots : Skolstrejk för Klimatet.
Grève scolaire pour le climat.
Greta rappelait ainsi aux législateurs suédois les promesses qu’ils ne tenaient pas : les engagements pris lors de l’Accord de Paris en 2015 de limiter l’augmentation des températures mondiales à 1,5 °C par rapport aux débuts de l’ère industrielle.
Quatre ans après Paris, la plupart des pays sont loin de respecter leurs engagements initiaux. Et ceux-ci deviennent rapidement insuffisants, à mesure que nous injectons de plus en plus de carbone dans l’atmosphère.
L'union fait la force
Greta a commencé seule, mais s’est rapidement fait des alliés. Reflétant la colère et la frustration des jeunes, les grèves climatiques de #FridaysForFuture ont pris une ampleur mondiale.
De l’Ouganda à l’Australie, des millions d’élèves ont quitté les salles de classe, et présenté leurs revendications à leur propre gouvernement.
La plupart d’entre eux n’ont pas l’âge de voter. Pourtant, le mouvement est devenu imposant et touche les plus hauts niveaux politiques.
On en a marre
Ceux qui ont le plus à perdre en ont assez de l’inaction politique.
Leur message est clair : la génération plus âgée a échoué et ce sont les jeunes qui en paieront le prix - avec leur avenir.
« Il ne s’agit pas simplement d’un problème parmi d’autres pour les jeunes. Ce n’est pas : je me préoccupe intellectuellement du changement climatique, car pendant mes loisirs j’ai le temps de me sentir bien dans ma peau et de m’occuper d’une tortue; je parle plutôt d’une peur existentielle réelle. » Jamie Margolin, activiste pour le climat et cofondatrice de Zero Hour.
Le secrétaire général de l’ONU a bien reçu ce message.
« Ma génération n’a pas réussi à répondre au défi dramatique du changement climatique. C’est ce que ressentent profondément les jeunes. Il n’est pas étonnant qu’ils soient en colère. » António Guterres
Le système est-il cassé?
M. Guterres a invité les dirigeants mondiaux au Sommet Action climat qui se tiendra en septembre à New York. L’objectif est de réviser radicalement les Contributions prévues déterminées au niveau national d’ici l’année prochaine.
Le PNUD lancera le « Vote des peuples pour le climat » qui présente les demandes des citoyens aux décideurs d'augmenter leur engagement politique et d'accélérer les progrès en matière de neutralité carbone.
Pour que la voix de tous et toutes soit entendue, quel que soit l'âge.

Alessandro Tazartes
12 ans, Italie
Alessandro Tazartes, 12 ans, italien, a participé à sa première grève climatique dirigée par des jeunes à Milan, le 15 mars 2019, avec une audience de 100 000 personnes
©PNUD/Sumaya Agha
Licypriya Kangujam
7 ans, Inde
La militante pour le climat, Licypriya Kangujam, 7 ans, originaire d'Inde, élève la voix pour amener les dirigeants mondiaux à prendre des mesures immédiates pour protéger notre planète et les populations du changement climatique. Elle a lancé ‘The Child Movement’ en juin 2018 avec le soutien du Comité international de la jeunesse (CIJ).
©PNUD RBAP/Nicolas Axelrod
Ohene Ampofo-Anti
20 ans, Afrique du Sud
Ohene Ampofo-Anti, 20 ans, activiste pour le climat, Cape Town, Afrique du Sud.
©theverb.org
Ameni Kharroubi
20 ans, Tunisie
Jeune activiste tunisienne, Ameni Kharroubi est une étudiante en biologie moléculaire qui travaille sur les énergies abordables et propres, les villes et les communautés durables, la consommation responsable et l'action pour le climat.
©PNUD/Sumaya Agha
Eshaan Menon
22 ans, Malaisie
Eshaan Menon, 22 ans, est un développeur d'applications malaisien qui s'est engagé à utiliser ses compétences technologiques pour sauver son pays du changement climatique.
©PNUD RBAP/Nicolas Axelrod
Les jeunes d'abord
Le Sommet de la jeunesse pour le climat - qui précéde le Sommet Action Climat 2019 - offrira aux jeunes la possibilité d'insister sur l’urgence de leurs demandes et de se faire entendre.
« La force du mouvement des jeunes, c’est que beaucoup d’entre nous pensent en dehors de la structure et du système que les adultes ont créés...nous pensons aux solutions de façon différente. » Alexandria Villaseñor, militante pour le climat et fondatrice, Earth Uprising International
Les jeunes recherchent de véritables alliés en vue d’opérer un changement systémique significatif.
« Nous ne voulons pas assumer ce fardeau. Je n’arrête pas de recevoir des messages comme quoi les jeunes sauveront le monde. Et c’est tellement injuste d'imposer cela à une jeune fille de 17 ans qui tente juste de comprendre sa vie. C’est injuste pour des enfants qui ne sont pas à l’origine de ce problème et qui n’ont ni droit de vote, ni pouvoir monétaire, ni les ressources dont disposent les adultes au pouvoir. » Jamie Margolin, activiste climatique et co-fondatrice de Zero Hour
1-2. grève des jeunes en face du siège des Nations Unies, 30 août 2019. ©PNUD/Sumaya Agha
3. Greta Thunberg en grève à Stockholm, Suède. ©Per Grunditz/Shutterstock.com
4. Alexandria Villaseñor, militante pour le climat, est en grève devant le siège de l'ONU depuis décembre 2018. ©PNUD/Sumaya Agha
Au sein des Nations Unies, le PNUD joue un rôle de premier plan dans la promotion de sociétés justes et durables.
Lors du Sommet pour le bien social à New York en septembre, l’Administrateur du PNUD, Achim Steiner, plaidera pour les jeunes.
« Les jeunes sont légitimement impatients d’agir avec autorité face au changement climatique et de prendre en main leur propre avenir. C’est à nous qu’appartient ce moment historique et collectif de bouleverser le statu quo. Le Sommet pour le bien social est précisément le genre de plate-forme dont les jeunes ont besoin pour faire entendre leur voix. » Achim Steiner, Administrateur du PNUD

Il est temps de se réveiller et de changer
Le réchauffement climatique est une véritable menace existentielle pour notre espèce.
Le secrétaire général de l’ONU a annoncé qu’en juillet, nous avions atteint une augmentation de température de 1,2 degré Celsius.
Si rien ne change, nous atteindrons une hausse de 3,3 °C d’ici la fin du siècle et la vie telle que nous la connaissons à présent sera méconnaissable.
Les Objectifs de développement durable couvrent tous les aspects d’une transformation qui permettra de mettre fin aux pires effets du changement climatique et de créer un avenir juste et durable.
Nous avons les outils. Il suffit d’agir.
« La crise climatique a déjà été résolue. Nous possédons déjà toutes les données et les solutions. Nous devons simplement nous réveiller et changer. » Greta Thunberg