Rapides, et curieux

Cela fait un an que les Accelerator Labs du PNUD posent les bonnes questions.

Que ce soit le changement climatique, le déclin massif de la biodiversité, la consommation effrénée ou la production de déchets incontrôlée, nous étions déjà confrontés à des défis planétaires sans précédent.

Le coronavirus COVID-19 vient ajouter un redoutable facteur de complexité aux solutions que nous devons imaginer.

Or, il nous reste peu de temps pour procéder aux changements majeurs qui nous permettront de créer un avenir durable et juste.

Aujourd’hui plus que jamais, il n’y a pas de réponse unique : la situation exige de penser autrement.

Il y a un an, face à un monde de plus en plus complexe, le PNUD lançait le réseau mondial des Accelerator Labs.

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  • Algérie
  • Angola
  • Argentine
  • Azerbaïdjan
  • Bénin
  • Bosnie et Herzegovine
  • Burkina Faso
  • Cambodge
  • Cabo Verde
  • Caraïbes (basé aux Barbades)
  • Tchad
  • Colombie
  • Congo
  • Côte d’Ivoire
  • République Démocratique du Congo
  • République Dominicaine
  • Equateur
  • Eswatini
  • Ethiopie
  • Ghana
  • Inde
  • Irak
  • Jordanie
  • Kenya
  • Laos
  • Liban
  • Lesotho
  • Libye
  • Malawi
  • Malaysie
  • Mali
  • Mexique
  • Maroc
  • Namibie
  • Nepal
  • Niger
  • Pacifique (Basé aux Fidji)
  • Pakistan
  • Palestine
  • Paraguay
  • Philippines
  • Rwanda
  • Serbie
  • Sierra Leone
  • Somalie
  • Afrique du Sud
  • Soudan du Sud
  • Soudan
  • Tanzanie
  • Gambie
  • Timor-Leste
  • Togo
  • Tunisie
  • Turquie
  • Ouganda
  • Ukraine
  • Ouzbékistan
  • Vietnam
  • Zambie
  • Zimbabwe
« Notre ambition et nos actions doivent correspondre à l’ampleur des problèmes auxquels nous sommes confrontés. »
– Achim Steiner, Administrateur du PNUD

Qu’il s’agisse de construire des fours moins polluants en Inde ou d’aller au fond du problème de la déforestation en Ouganda, nos 60 laboratoires examinent de nouveaux moyens d’amener rapidement des changements concrets dans 78 pays.

Soutenus par les gouvernements de l’Allemagne et du Qatar, les Accelerator Labs rassemblent des entrepreneurs, des ingénieurs, des spécialistes des données et des innovateurs locaux, ainsi que des économistes et des spécialistes de l’environnement du PNUD.

Du sang neuf pour une réflexion nouvelle

Le lancement des laboratoires s’est fait rapidement : en un peu plus de cinq mois, nous avons recruté 180 personnes dans le monde entier.

65%

65 % d’entre elles venaient du secteur privé, d’organisations sans but lucratif, du milieu universitaire et de l’administration publique

72%

72 % n’avaient jamais travaillé pour les Nations Unies

24%

24 % étaient des expatriés de retour dans leurs pays

« J’ai grandi en France où je suis née de parents maliens. Mon souhait était de vivre un jour au Mali et de contribuer au développement du pays. »
– Countel Kanne, Responsable du recensement des solutions, Accelerator Lab du Mali.

Aucun problème n’est démesuré ou insignifiant

Nous avons commencé par nous inspirer de ce qui existait déjà, plutôt que de supposer que de nouvelles inventions apporteraient des solutions comme par magie.

 

Népal

Au Népal, nous avons réuni des citoyens et des représentants des autorités publiques de Katmandou pour réfléchir à la manière de transformer des terrains utilisés comme décharges ou abandonnés en espaces verts pour la collectivité.

Vietnam

Au Vietnam, nous nous sommes penchés sur les raisons pour lesquelles les gens ne trient pas leurs déchets. Le problème se résume-t-il vraiment à l’absence de poubelles ? (Attention spoiler : la réponse est non.)

Sahel

À une plus grande échelle, les laboratoires étudient les problèmes profonds et indissociables auxquels la vaste région du Sahel doit faire face − changement climatique, sécheresse, désertification, terrorisme et déplacements de populations.

Apprendre les uns des autres

 

On trouve des algues partout dans le monde et six laboratoires collaborent pour leur trouver des usages durables, que ce soit pour les transformer en alimentation pour volaille en Namibie ou pour en faire une alternative biodégradable au plastique à usage unique dans les Caraïbes.

Ces idées recèlent un véritable potentiel de prospérité. Le secteur des algues dans le monde devrait représenter 22 milliards de dollars en 2024.

Après des années de conflit, il faudra du temps pour redresser complètement la situation en Libye. C’est pourquoi notre Accelerator Lab s’attaque à un problème de base : la gestion des déchets solides. En collaboration avec des organisations et des entreprises privées locales, nous nous efforçons de mettre au point et de tester rapidement les meilleures solutions pour remédier à la forte dépendance du pays vis-à-vis des sacs en plastique à usage unique.

27 septembre 2019-Tripoli, Libye. Des bénévoles ont rejoint l'Accelerator Lab pour nettoyer les plages, la première étape d'une meilleure gestion des déchets solides. Photo: PNUD Libye / Ahmed Bhih

Séduire les « nomades numériques »

 

Cartographie de solutions lors d'un atelier d'accélération à Belgrade pour le lancement de l'Accelerator Lab serbe. Photo: Momira Marcović

L’intelligence collective − l’idée selon laquelle plusieurs personnes sont plus intelligentes qu’un seul individu − n’est pas une notion nouvelle. En revanche, la technologie et la connectivité mobile ont donné à cette idée une nouvelle impulsion au 21e siècle.

En Serbie, les diplômés quittent le pays en masse, privant l’économie nationale de milliards de dollars. Notre Accelerator Lab analyse les données en temps quasi-réel fournies par le réseau professionnel LinkedIn, afin de trouver le plus rapidement possible une solution au problème de la baisse de population.

La question que nous posons est la suivante : est-il possible d’inciter les « nomades numériques » à rester dans leur pays ? Ou à défaut d’y parvenir, est-il possible de les encourager à s’investir activement pour leur pays depuis l’étranger ?

Mettre en pratique ce que nous prônons

 

Le PNUD montre ce que peut être une technologie transformatrice durable. L’équipe de Namibie est en train de tester l’utilisation de voitures électriques pour le transport et comme alimentation énergétique de secours.

L’équipe de Bosnie-Herzégovine a interdit l’usage de sacs en plastique à usage unique dans les locaux des Nations Unies pour tirer des enseignements de l’expérience avant de passer à l’échelle supérieure.

Le PNUD vise à assurer la continuité des activités, à réduire la dépendance aux ressources externes, à accroître l'efficacité énergétique, à faciliter la responsabilité environnementale et à piloter les services d'intervention d'urgence avec des véhicules électriques. Photo: PNUD Namibie

Comment COVID-19 va-t-il changer le monde ?

Défi sans précédent dans nos vies, la pandémie de COVID-19 impacte presque toutes les dimensions des sociétés humaines. C’est une crise sanitaire qui se double d’une crise du développement. En collaboration avec ses partenaires, le réseau des Accelerator Labs du PNUD déploie tous ses efforts pour se préparer, répondre et se remettre, en trouvant rapidement des moyens pour faire face au nouveau monde dans lequel nous vivons désormais.

 

Azerbaïdjan

L’Azerbaïdjan a organisé un hackathon virtuel afin de rassembler des idées globales pour aider les petites entreprises mais aussi les individus à faire face à la crise, en particulier le personnel infirmer et les médecins − les personnes les plus exposées au risque d’infection.

Inde

Le laboratoire de l’Inde travaille sur plusieurs initiatives basées sur l’utilisation de données et de renseignements, la ludification et les réseaux sociaux. L’une d’elles a pour but d’aider les populations plus exposées au risque d’infection dans plus de 700 districts à prendre des mesures préventives. L’équipe travaille également sur une campagne visant à promouvoir les soins aux personnes âgées, en partenariat avec la V-Force du programme des Volontaires des Nations Unies.

Cabo Verde

Au Cabo Verde, l’équipe du laboratoire a lancé une application de suivi du virus pour recueillir et donner des informations sur l’épidémie de COVID-19, et aussi pouvoir cartographier les zones de forte incidence nécessitant une attention particulière des autorités publiques.

Paraguay

Le laboratoire du Paraguay se concentre quant à lui sur l’impact économique de l’épidémie. Il est en train d’élaborer une proposition pour aider le gouvernement à mettre en place un soutien au secteur informel, en reprenant des idées ayant fait la preuve de leur efficacité dans d’autres pays.

Somalie

Le laboratoire de Somalie a mis au point un programme de mise en récit afin d’inciter les Somaliens à « passer le mot, pas le virus ».

Équateur

L’Équateur rencontre des difficultés particulières dues à la faiblesse de son système de santé. Dans ce pays, le laboratoire a rapidement lancé une démarche participative destinée à rassembler des idées et a mis en relation les personnes travaillant sur des projets similaires. La plate-forme de partage a diffusé des recettes de produits désinfectants à réaliser chez soi ainsi que des modèles de masques de protection à faire chez soi. Elle a en outre commencé à recenser les familles les plus vulnérables pour leur livrer de la nourriture.

  • Azerbaïdjan

    L’Azerbaïdjan a organisé un hackathon virtuel afin de rassembler des idées globales pour aider les petites entreprises mais aussi les individus à faire face à la crise, en particulier le personnel infirmer et les médecins − les personnes les plus exposées au risque d’infection.

  • Inde

    Le laboratoire de l’Inde travaille sur plusieurs initiatives basées sur l’utilisation de données et de renseignements, la ludification et les réseaux sociaux. L’une d’elles a pour but d’aider les populations plus exposées au risque d’infection dans plus de 700 districts à prendre des mesures préventives. L’équipe travaille également sur une campagne visant à promouvoir les soins aux personnes âgées, en partenariat avec la V-Force du programme des Volontaires des Nations Unies.

  • Cabo Verde

    Au Cabo Verde, l’équipe du laboratoire a lancé une application de suivi du virus pour recueillir et donner des informations sur l’épidémie de COVID-19, et aussi pouvoir cartographier les zones de forte incidence nécessitant une attention particulière des autorités publiques.

  • Paraguay

    Le laboratoire du Paraguay se concentre quant à lui sur l’impact économique de l’épidémie. Il est en train d’élaborer une proposition pour aider le gouvernement à mettre en place un soutien au secteur informel, en reprenant des idées ayant fait la preuve de leur efficacité dans d’autres pays.

  • Somalie

    Le laboratoire de Somalie a mis au point un programme de mise en récit afin d’inciter les Somaliens à « passer le mot, pas le virus ».

  • Équateur

    L’Équateur rencontre des difficultés particulières dues à la faiblesse de son système de santé. Dans ce pays, le laboratoire a rapidement lancé une démarche participative destinée à rassembler des idées et a mis en relation les personnes travaillant sur des projets similaires. La plate-forme de partage a diffusé des recettes de produits désinfectants à réaliser chez soi ainsi que des modèles de masques de protection à faire chez soi. Elle a en outre commencé à recenser les familles les plus vulnérables pour leur livrer de la nourriture.

Où allons-nous maintenant?

Les dix prochaines années ont été proclamées Décennie d’action par l’ONU − une montée en puissance à l’échelle mondiale pour atteindre l’ensemble des 17 Objectifs de développement durable. Et si la pandémie est un vrai coup dur, elle est également l’occasion de créer un monde plus égalitaire. Dans ce contexte, le réseau des Accelerator Labs a plus que jamais un rôle crucial à jouer.

Cette année, nous avons commencé à diffuser plus largement les enseignements de nos actions. Nous continuerons à rechercher des solutions rapides, tout en nouant des partenariats pour amener des changements plus ambitieux et de plus grande ampleur. Nous entendons développer une série d’expériences basées sur l’étude des systèmes et l’innovation.

Une tâche difficile nous attend, mais, en dépit des obstacles, il est encore possible de jeter les bases d’un monde prospère et plus juste.